Comment saisir le paradoxe du renouveau d’un morceau de ville qui a déjà sa vie propre ? Comment cette contradiction peut nourrir la recherche d’une atmosphère propre au lieu, et être le principe actif du tissage progressif de son développement, et de son identité renouvelée ?
Dans un mouvement complémentaire, l’évolution du quartier s’envisage aussi comme un urbanisme de substance par le plein. Le questionnement « pourquoi urbaniser ? » devrait être considéré avant le « comment urbaniser ». Par cette démarche, notre intérêt réside dans la genèse d’un développement qui prend la mesure de la réalité, en laissant la place à sa substance ainsi qu’à son questionnement. L’attention à l’existant devient dès lors primordiale et, sur ce principe, le bâti peut s’approcher sous l’angle de sa valeur : « solide, fragile ou valeur d’attachement ». Définissant les potentiels de maintien, d’augmentation, ou de remplacement, cette stratégie pourrait tendre vers une densification parcimonieuse et une régénération progressive et ciblée. Par la reconnaissance de structures existantes fortes, elle s’écarte d’une vision de la planification tendant à dessiner un ordre déterminé de type « tabula rasa ». L’hybridation progressive de la programmation du quartier sera source de nouveaux rapports et synergies.