La couverture des voies ferrées de St-Jean est issue de deux enjeux urbains: supprimer les nuisances sonores dues au passage des trains et relier par un espace public deux quartiers jusqu’alors séparés par une tranchée infranchissable.

Le programme comporte l’aménagement de l’espace public et l’implantation de bâtiments publics – maison de quartier, marché couvert, bibliothèque – et d’ateliers (réalisés par des acteurs privés et différents architectes).

En émergence par rapport à la rue de 0,50 à 1,60 m, l’ouvrage d’art est aménagé sur une surface de 20’000m2.

Le projet repose sur la reconnaissance de la force de ce socle étiré dont l’autonomie rappelle en « positif » le tracé des voies. Il définit un nouveau paysage urbain, à l’identité propre, en rupture avec l’échelle, la morphologie et la matérialité du quartier. Lieu issu de la logique ferroviaire, tout est entraîné dans un étirement longitudinal : au sol, un module allongé, inscrit dans le dallage en béton, forme la matrice de l’espace aménagé.

Les accès depuis les deux quartiers créent des séquences transversales qui rythment les côtés de la plate-forme. Chaque séquence donne lieu à des constellations d’objets (bancs, luminaires, sol en bois ou plantations) formant des « salons urbains » orientés vers l’un ou l’autre des quartiers voisins.

L’attention a été principalement portée sur l’espace vide – lieu de parcours variés et organiques – généré autant par les volumes construits que par les masses végétales.

La promenade sur ce lieu surélevé procure une sensation d‘être ailleurs dans la ville de Genève.