Comment initier un mouvement profond et sensible à la nature de ce lieu multiple porteur d’histoire afin de le renouveler ? Dessinons l’image d’un campus réunissant Favarger et la Pape- terie dans une synergie autour de valeurs à partager. L’activité de la fabrication du chocolat encore présente offre un imaginaire autour du plaisir du goût qui pourrait s’étendre à une question plus large et essentielle liée à l’enjeu alimentaire. Le potentiel du site est indéniable, cette étude visant à lui insuffler un rôle à jouer à plusieurs échelles est une chance.
Le développement d’une approche par le projet également, en partant d’un état existant à faire évoluer progressivement dans des temporalités à saisir vers un tout cohérent.
Le périmètre Favarger est abordé par le questionnement de la capacité d’accueil du site et de son bâti, dans le but de confir- mer ou de réinvestiguer ses usages. Dans la recherche d’une adéquation du programme au bâti, et non l’inverse, le scénario de programmation est étroitement lié au potentiel de persis- tance évolutive des structures bâties. Le site Favarger est quant à lui scénarisé autour du postulat d’un renouvellement partiel de son bâti, comblant les manques du site en espaces produc- tifs, par une nouvelle constellation de «fabriques» se substituant aux constructions anciennes du «village», et s’aggrégeant en un coeur du Campus autour du canal des usinier remis à jour.
La mutation des site autour du thème central de l’alimentation est fondatrice d’une nouvelle identité qui génère des interac- tions fortes entre les différentes composantes bâties existantes et nouvelles, et le tissage d’espaces publics en lien avec la Ver- soix et le bourg.